Le choc des cultures
Fons Trompenaars
Au-delà du choc des cultures
Dépasser les oppositions pour mieux travailler ensemble
Traduit de l’anglais par Larry COHEN
© Éditions d’Organisation, 2004
ISBN: 2-7081-3015-3
Chapitre 3
INDIVIDUALISME OU
COLLECTIVISME :
LE DILEMME
Le dilemme entre individualisme et collectivisme est fondamental dans l’entreprise ou toute culture, quelle qu’elle soit. On ne peut en effet définir l’individualité sans préciser le groupe ou le contexte social dont l’individu provient ou se démarque. De même, le groupe est forcément constitué de ses membres individuels et ne saurait donc exister sans une multiplicité d’allégeances. Nous avons constamment besoin de nous demander ce qui est plus important : le bien-être, le développement, l’épanouissement personnels, l’expression de soi, la richesse, la satisfaction, la liberté individuelles? Ou le partage avec toute une collectivité ou la société des ressources, des biens et des legs du passé, la propreté de l’eau, du sol et de l’air, la fierté d’appartenir à un groupe, les richesses culturelles, les expériences et les souvenirs communs? Avons-nous des obligations d’abord envers nousmêmes ou envers les autres? Sommes-nous nés pour donner l’exemple par nos prouesses ou pour contribuer au bonheur de notre famille, de nos voisins, de notre pays?
Définition de la dimension
Individualisme
concurrence
© Éditions d’Organisation
Collectivisme coopération 61
INDIVIDUALISME OU COLLECTIVISME
indépendance lien social intérêt personnel altruisme progrès et épanouissement personnels service public et héritage social
Devons-nous tenir compte des convictions individuelles et des idées divergentes, même quand elles semblent contredire un consensus patiemment établi ou, au contraire, nous préoccuper surtout du bien du groupe (de l’entreprise, de la société…) dans son ensemble, constitué comme il est d’individus divers?
Prenons l’exemple des primes