Peut-on considérer que le chômage contemporain, dans les pays développés à économie de marché, résulte des déséquilibres du marché du travail ?

I. Des contraintes peuvent éloigner le marché du travail de l’équilibre et expliquer une partie du chômage contemporain (perspective libérale) a. Le chômage volontaire
Selon Walras, marché assure le plein emploi. Le chômage n’est que frictionnel → ajustement de l’offre et de la demande de travail.
Théorie du job search de G.Stigler : il existe une durée optimale de recherche qui égalise le coût marginal et le gain marginal. L’indemnisation du chômage baisse le coût et c’est pour cela qu’il est dégressif.
Mais cela n’explique pas le caractère durable du chômage contemporain : * Perte d’employabilité car destruction du capital humain * Chômage volontaire : rigidité des salaires à la baisse, quand récession et chômage, les salaires ne baissent pas → refus de la collectivité de travailler au salaire d’équilibre.
Les entreprises investissent alors dans le capital ou délocalisent.
Rapport Malinvaud (98) : solution → baisser les charges sociales des salaires les plus bas.
Mais malgré la déréglementation du marché du travail appliquée par Thatcher et Reagan dans les années 80, le chômage ne baisse pas vraiment (ex. en 86 en GB, 11,8% de chômage).

b. Le taux de chômage naturel permet d’exprimer l’ampleur des déséquilibres

Il est égal au NAIRU pour Friedman. Toute politique conjoncturelle qui veut baisser le chômage en dessous du NAIRU crée de l’inflation. Pour Friedman, il est incompressible car les agents sont au départ victimes de l’illusion monétaire et quand inflation, ils augmentent leur offre de travail mais ils se rendent compte que l’augmentation des salaires est artificielle → reviennent à la situation initiale.
Cependant, des politiques structurelles peuvent être menées : libéralisation du marché du travail, diffusion des informations sur le marché du travail, incitation à