Introduction

Le Cid, composée en 1636 par Pierre Corneille, jouée pour la première fois à Paris, au théâtre du Marais en janvier 1637 et publiée en mars, est une tragicomédie écrite en vers comprenant 5 actes. Cette pièce est inspirée par l’influence espagnole sur la France, dont celle-ci est menacée dans ces frontières, les nobles s’opposent à l’autorité du roi, Don Fernand, doit s’imposer contre cette noblesse avide de duels. Cette pièce est écrite dans un contexte historique mouvementé qui couvre le règne de Louis XIII et de Richelieu, époque du préclassicisme. Ce genre théâtral particulier est avant tout l’évocation d’un drame intérieur purement tragique. L’opposition de l’honneur et l’amour, deux valeurs essentielles qui provoquent le dilemme cornélien, un drame intérieur. Corneille donne à la peinture des caractères d’une vraisemblance qui deviendra la marque de la naissance du véritable classicisme. Les stances contredisent la forme, ce qui donnera naissance à la querelle du « Cid », où les rivaux de Corneille dénonceront le non respect des règles du théâtre classique. L’extrait « Un débat intérieur » permettra de nous démontrer que le monologue développé par ces stances permet au héros d’instaurer un débat intérieur, destiné à trancher le conflit en faveur de la solution la plus honorable. Nous rencontrerons une douloureuse problématique pour le héros, la recherche tourmentée d’une solution en enfin une prise de décision libératrice.

C’est en recherchant désespérément une solution que Rodrigue vient à des pensées suicidaires. Les anaphores interrogatives qui clôturent les strophes 2 et 3 tels que « Faut-il laisser un affront impuni ?/Faut-il punir le père de Chimène ? »(v.22-23), « Mets-tu donné pour perdre Chimène ? »(v.32-33) démontre l’indécision du héros, son incapacité de choisir entre l’amour et l’honneur et annonce la nécessité d’une délibération, la mort lui vient à l’esprit comme solution. De plus, les répétitions, les redondances et le