Le cinéma elliptique de Park Chan-Wook
Cannes en 2004 pour son film Old boy, le réalisateur et scénariste a su s’imposer comme un cinéaste majeur du nouveau cinéma Coréen.1 Étudiant la philosophie et s’inspirant des films d’Alfred Hitchcock, Park Chan-Wook réalisa une trilogie de la vengeance saisissante avec ses films noirs et violents; Sympathy for Mr Vengeance, Old Boy et Lady Vengeance, dernier de ce triptyque parkien.
Encensé par le public et la critique dans plusieurs grands festivals de renom, le réalisateur coréen a redéfinit les codes du cinéma contemporain et a ouvert le cinéma sud-corréen au grand public en mettant en image de façon choquante et presque documentaire, la Corée du Sud de l’aprèsguerre. Ces films parfois gore et malsains où l’humour noir y trouve toujours sa place, critiquent une société en pleine mutation et en quête d’identité.2
Mixant les astuces du cinéma américain et la poésie du cinéma asiatique, Park Chan-Wook prône la mixité des genres allant du thriller au drame psychologique en passant par le film fantastique et ce, dans un seul et même film. C’est d’ailleurs avec la réalisation de son premier film américain,
Stoker que Park Chan-Wook, accompagné de son directeur photo et fidèle collaborateur Chunghoon Chung, propose une variation sur le thriller d’Hitchcock dans un film déviant et juvénile, mélange de violence et d’érotisme, digne de la trilogie de la vengeance de Park Chan-Wook.
Plusieurs figures stylistiques composent le genre cinématographique du cinéaste coréen. Dans cette analyse, nous allons nous attarder à l’ellipse, une des figures de style les plus utilisées dans le cinéma parkien. Fort présente dans Old boy et Sympathy for Mr Vengeance, l’ellipse devient le point central du récit. Elle ajoute à l’intrigue et sert « poutre fantomale » porteuse de la