Le cinéma et la 3d
C’est toujours la même histoire: lorsqu’un nouveau support pour le cinéma fait son entrée sur le marché, les exploitants de salle crient panique. Ce fut le cas dans les années 1950 avec l’arrivée de la télévision et dans les années 1980 avec l’arrivée du VHS. En rétrospective, on peut dire que ces sombres prédictions se sont avérées totalement hystériques. C’est ce qui se produit lorsqu’on accorde trop de crédit au pouvoir de la technologie et pas assez au désir des gens de vivre des expériences sociales.
Mais qu’en est-il de la situation actuelle? Les nouveaux supports se sont multipliés : DVD, Blu-ray, cinéma-maison, téléchargements de films par internet, YouTube. En même temps, le secteur des jeux vidéo connaît une expansion sans précédent. Résultat direct : l’achalandage dans les cinémas a chuté de 5% en 2008. Le retour de la panique semble plus fondé que jamais. L’industrie n’a donc pas le choix de redoubler d’ardeur pour revigorer l’expérience cinématographique en salle.
Une innovation qui fait beaucoup jaser ces derniers temps est le retour du 3D. À l’affiche ce vendredi: My Bloody Valentine 3-D, le premier film d’horreur en 3D distribué en salles depuis 20 ans. Ce remake de My Bloody Valentine (1981) n’est cependant qu’un prélude au moment de vérité pour le 3D : Avatar. La performance au box-office du film de James Cameron, dont la sortie est prévue pour la fin de l’année, permettra d’évaluer la viabilité (et peut-être même la survie) de cette nouvelle technologie*.
Depuis la sortie du film Avatar il est quasi certain que l'avenir du cinéma passe par la 3D. En effet le cinéma 3D n'est pas nouveau, il s'agit plutôt d'une renaissance que d'une nouveauté. La 3D a des