Le cinéma d'horreur dans les années 2000
Introduction
Le cinéma d’horreur, messager d’une vision politique et sociale du monde ?
Souvent jugé indécent, inconvenant, le cinéma d’horreur ne relève pas de la « grande culture », de la culture savante, légitime, sérieuse. Or, il apparait que, dans cette zone mal famée, s’élabore une vision critique du monde.
Plus jeune, je me souviens avoir été effrayée par des films comme La Colline a des yeux, The Descent ou encore Hostel. Je n’avais pas envisagé ces œuvres sous un angle politique, jusqu’à la découverte d’un reportage d’Arte sur le cinéma d’horreur. Interpellée, j’ai décidé d’approfondir ma réflexion. Ainsi donc, le cinéma d’horreur serait le reflet des grands malaises de la société. Mais l’est-il vraiment ? Si la popularité du Western a chuté au cours des années 70, le film d’horreur continue, lui d’attirer le public depuis 20 ans. Pour comprendre pourquoi ce genre suscite un tel engouement, un petit retour historique dans le passé s’impose.
Le cinéma d’épouvante n’est pas un genre nouveau. En 1896, Georges Méliès réalise Le Manoir du Diable. Ce court métrage montre une chauve-souris qui vole dans un château antique avant de se transformer en Méphistophélès.
Après la première guerre mondiale, le cinéma d’horreur allemand connait un essor considérable avec par exemple : Le Cabinet du Dr.