Le coche et la mouche jean de la fontaine

3427 mots 14 pages
Au seul examen du titre, Le Coche et la Mouche, cette fable met en scène deux protagoniste disparates : la mouche, insecte minuscule, et régulièrement présenté comme vantard (voir Le Lion et le Moucheron), et un moyen de transport vaste et lourd, qui, par métonymie, réfère aussi aux voyageurs qu’il transporte ; du point de vue référentiel, ces deux protagonistes relèvent d’univers de discours différents. Ainsi, la conjonction et prend-elle une valeur adversative car l’association qu’elle instaure accentue le contraste entre les deux substantifs qu’elle conjoint syntaxiquement.

Cet aspect disparate fondera notre examen de cette fable : quant à la disjonction comme procédé de la variété, comme l’un des fondements de l’humour, de la " gaieté " de cette fable dont l’apologue, sous la forme d’une maxime, portrait un comportement social critiquable.

La vivacité de la fable provient de sa variété.
Cette vivacité se fonde en premier lieu sur le contraste entre la situation initiale (vers 1 à 5) et le vers 6. Les deux premiers alexandrins procèdent en effet à une accumulation emphatique, ne mentionnent qu’un circonstant de lieu, et provoquent ainsi un effet d’attente :

Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,

Et de Tous les côtés au soleil exposé,

Le premier hémistiche, avec l’allitération en m et les trois nasales qui se succèdent (in, on, an), et l’emploi de la préposition dans, semble illustrer la difficulté du trajet. Le terme de " chemin " diffère de celui de route : il réfère à la matérialité d’une voie de circulation, mais non à son aménagement ; et la préposition dans semble en faire un " chemin creux ", voire un chemin se creusant… L’énumération montant, sablonneux, malaisé caractérise de façon progressive le chemin : montant, avec la valeur progressive de l’adjectif verbal, réfère à la pente du " chemin ", du point de vue de l’effort du groupe qui le parcourt ; sablonneux réfère assez concrètement au matériau qui constitue le chemin, mais

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