Le cogito descartes

563 mots 3 pages
LE COGITO
Descartes est en quête d'une vérité certaine, d'une vérité qu'on ne puisse en aucun cas remettre en doute. Dans le cours de cette recherche, et au moment précis où il pense avoir définitivement perdu la possibilité même d'une certitude (il trouve des raisons de n'être sûr ni de l'existence des choses ni de la nécessité des démonstrations scientifiques), il énonce une proposition qui enfin résiste absolument à l'épreuve du doute : « Je pense donc je suis. »
« Je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi qui le pensais fusse quelque chose ; et remarquant que cette vérité : je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais.
Puis, examinant avec attention ce que j'étais, et voyant que je pouvais feindre que je n'avais aucun corps et qu'il n'y avait aucun monde ni aucun lieu où je fusse ; mais que je ne pouvais pas feindre, pour cela, que je n'étais point ; et qu'au contraire, de cela même que je pensais à douter de la vérité des autres choses, il suivait très évidemment et très certainement que j'étais ; au lieu que, si j'eusse seulement cessé de penser, encore que tout le reste de ce que j'avais imaginé eût été vrai, je n'avais aucune raison de croire que j'eusse été : je connus de là que j'étais une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser, et qui, pour être, n'a besoin d'aucun lieu ni ne dépend d'aucune chose matérielle ; en sorte que ce moi, c'est-à-dire l'âme par laquelle je suis ce que je suis, est entièrement distincte du corps, et qu'encore qu'il ne fût point, elle ne laisserait pas d'être tout ce qu'elle est. »
Descartes, Discours de la méthode (1637), IVe partie,
Paris, Hatier, coll. « Les classiques Hatierde la philosophie »,

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