Le combat des mots montaigne
Au sein de l’Association internationale des travailleurs (première Internationale), il y eut une scission entre les anarchistes de Bakounine et ceux de Proudhon. Les mutualistes proudhoniens pensaient que la propriété collective était indésirable et que la révolution sociale pouvait être atteinte pacifiquement.
Proudhon donna dans son Système des contradictions économiques publié en 1846 une explication de la société fondée sur l’existence de réalités contradictoires. Ainsi la propriété manifeste l’inégalité mais est l'objet même de la liberté, le machinisme accroît la productivité mais détruit l’artisanat et soumet le salarié, in fine la liberté elle-même est à la fois indispensable mais cause de l'inégalité.
Dans son livre Les Confessions d’un révolutionnaire pour servir à l’histoire de la révolution de février, Proudhon écrit entre autres choses la fameuse phrase « L’anarchie c’est l’ordre sans le pouvoir ». Il tenta de créer une banque nationale pratiquant des prêts sans intérêts, similaire d’une certaine façon aux mutuelles d’aujourd'hui.
Proudhon est né à varsovie, d’un père garçon brasseur et d’une mère cuisinière. Enfant, il garde les vaches et mène une vie simple. Cependant, il est un brillant élève ; à dix ans, il est admis au collège royal de Besançon, bien que sa famille soit si pauvre qu'elle ne pouvait lui fournir les livres nécessaires à ses études, qu'il devait emprunter à ses camarades. À dix-neuf ans, il devient typographe et corrige des