Le commerce des femmes dans la chap.3, livre iii des essais de montaigne
Montaigne, Essais, livre III, chap. 3
INTRODUCTION :
« Je suis né […] à la société et à l’amitié » dans le chapitre « De trois commerces » (Chap. 3 livre III) où il évoque ses amitiés avec des hommes, ses échanges avec les femmes et le « commerce » des livres et les rapports qu’ils ont entre eux.
Montaigne n’est ni un ermite, ni un solitaire enfermé dans sa « librairie ». Il aime la vie, les rencontres et il accorde une place importante aux émotions et aux sentiments, en particulier l’amour et l’amitié, c’est ce que l’on va voir plus tard.
I- Un commerce entièrement lié à celui des livres
On doit considérer le traitement accordé aux femmes dans les Essai dans son rapport avec les autres sujets avec lesquels il est inextricablement lié.
Ici, il est extrêmement important d’étudier le rapport entre deux thèmes apparemment opposés : les livres et les femmes.
« De trois commerce » commence par séparer les trois activités ou commerces que sont l’amour, l’amitié et la lecture/les livres. Pour mieux ensuite les confronter.
Montaigne fait la liste des genres qui conviendront aux femmes si elles s’obstinent à étudier : « Si toutefois il leur fâche de nous céder en quoi que ce soit, et veulent par curiosité avoir part aux livres : la poésie est un amusement propre à leur besoin : c’est un art folâtre, et subtil, déguisé, parlier, tout en plaisir, tout en montre, comme elles. Elles tireront aussi diverses commodités de l’histoire.» On a ici une définition de la femme.
«En la philosophie, de la part qui sert à la vie, elles prendront les discours qui les dressent à juger de nos humeurs et conditions, à se défendre de nos trahisons : à régler la témérité de leurs propres désirs : à ménager leur liberté : allonger les plaisirs de la vie et à porter humainement l’inconstance d’un serviteur, la rudesse d’un mari, et l’importunité des ans, et des rides, et choses semblables. Voilà pour le plus, la part que je leur assignerais aux