Le complexe architectural du sultan Qalâwûn (68 2-683/ 1283-1884)
Auteur : Le document est un extrait de « L’art d’atteindre le but dans les différentes branches du savoir » de al Nuwayri. L’auteur (1279-1332) est l’un des plus grands représentants de la littérature encyclopédique arabe de l’époque mamelouke. Né en haute Egypte , il appartient par son père, au milieu bourgeois des fonctionnaires d’état et occupera lui-même divers postes en Egypte ou en Syrie. On peut donc critiquer l’objectivité de l’auteur sachant qu’il appartenait a l’élite et travaillait pour l’état mamelouk. De son aveu même, il a voulu, partant de son activité même de scribe (kātib), enregistrer la somme des connaissances nécessaires à la profession et, au-delà, des connaissances composant le savoir général (adab) de l'honnête homme. Dans cette optique il écrivit cet ouvrage en une 20aine d’année.
Contexte : Le complexe décrit dans cet extrait a été considéré comme l'un des plus beaux édifices de l'époque, comprenait une école (medersa), un hôpital (Bimaristan) et un mausolée, avec une belle coupole. La construction est à l’initiative du sultan Qalawun, de la dynastie des Mamelouks. Le terme mamelouk désigne « celui qui appartient à un maitre » Il s’agit de jeunes hommes, issus d’Asie centrale enrôlé de force dans le métier des armes, qui forme la « garde prétorienne » des sultans. Sous les ayyubides, des guerriers mamelouks combattent les croisés en Terre Sainte. Leur victoire, a Mansourah en 1250, sur Louis IX roi de France les amène à s’enhardir et a aspirer a régner en leur propre nom. En 1250 ils prennent le pouvoir et régissent désormais, durant 266 ans les destinés d’un puissant empire. Cela faisait donc un certain temps qu’au Caire stationne des troupes de mamelouks qui sont a la soldes des souverains. Lors des troubles contemporains de l’effondrement des Fatimides, puis avec l’avènement de la dynastie ayyoubide, ils ont pris progressivement l’habitude d’arbitrer les situations