Le complexe funéraire du roi Djeser construit à Saqqarah en Basse-Egypte fut bâtit vers -2700 av JC. Il s'agit d'un ensemble de 270m de large sur 540m de long, soit environ 15 HA. Saqqarah est un exemple parfait de l'éternelle question que se pose entre la continuité et le changement, une question que l'on retrouve dans les problématiques architecturales et patrimoniales actuelles, mais aussi dans beaucoup d'autre domaines (politique, économique, artistique...). Il est donc naturel de se demander en quoi les éléments géopolitiques, culturels, religieux et architecturaux caractéristiques de ce complexe funéraire permettent de comprendre la manière dont Saqqarah reste avant tout un lieu empreint du passé, mais est également un ensemble architectural particulièrement innovant.

Tout d'abord, Il existe des témoignages préhistoriques comme des gravures, des peintures rupestres ou des fresques montrant que la zone désertique dans laquelle se situe Saqqarah était à l'époque une zone très fertile avec beaucoup de vie. Bien qu'à deux époques très éloignées, il existe néanmoins des liens entre les deux personnages les plus importants des deux peuples (à l'époque de la préhistoire et à l'époque de Saqqarah). En effet, les chamans et les pharaons possédaient les mêmes attributs (relation aux divinités et aux animaux sacrés, pouvoirs, habits...), comme on peut l'observer sur les peintures et les sculptures qui ornent les murs de Saqqarah. Cela montre l'héritage préhistorique qu'avait toujours l'Egypte à cette époque.
La localisation géographique du complexe témoigne de la nouvelle situation politique en Egypte à cette époque. En effet La nécropole de Saqqarah était située sur un plateau de la rive ouest du Nil, pas loin de la capitale Memphis ( la ville des vivants). Memphis fut construite par le roi Ménès après l'unification de l’Égypte, c'est donc un symbole très fort de l'union entre deux peuples. Cette union se traduit architecturalement parlant par exemple avec