Concept de la peur
La peur peut se définir par un sentiment de forte inquiétude, d’alarme en présence ou à la pensée d’un danger, d’une menace. C’est donc un état de crainte, de frayeur dans une situation précise1. La peur est un phénomène psychologique et physique qui accompagne la prise de conscience d’un danger2. En effet elle représente un signal d’alarme permettant à chaque être humain et animal de survivre. Grâce à elle notre attention est attirée vers les dangers ce qui va nous permettre de l’éviter ou de les affronter. Ce signal est plus ou moins bien réglé selon les personnes. On distingue donc la peur normale (l’alarme se déclenche face à un danger véritable) et la peur pathologique (l’alarme est déclenchée trop souvent à des seuils de dangerosité trop bas). Le danger est plus ou moins menaçant, il peut-être présent et visible, être annoncé par des indices ou encore être imaginé dans l’esprit3.
Il existe deux types de peur : les peurs innées ou génétiquement programmées, qui grandissent au fur et à mesure des différentes expériences bénéfiques ou non de notre vie ; et les peurs apprises au cours de la vie, grâce à nos expériences personnelles3.
La peur est donc une émotion primaire, fondamentale, universelle et inévitable à tout individu. Une émotion correspond à des états psychiques et neurobiologiques, visible sur le plan comportemental notamment dans les mimiques. Ce sont les émotions qui génèrent des comportements. Elles sont déterminantes car elles vont fixer la mémoire grâce à nos souvenirs4.
L’homme est doté d’un cerveau émotionnel, l’amygdale cérébrale en est la structure essentielle, puisqu’elle nous fait réagir presque immédiatement face à un danger. L’hippocampe, lieu de stockage et de remémoration des souvenirs, entretient des liens étroits avec l’amygdale. Lorsqu’il y a un stimuli menaçant, il va y avoir un décodage de ce stimuli par l’amygdale qui va déclencher ou non l’alarme en fonction du danger et en collaboration de l’hippocampe5.