Comment la réflexivité institutionnelle permet-elle de naturaliser les différences entre les sexes ?
INTRODUCTION
La réflexivité institutionnelle est un concept sociologique proposé pour la première fois par Goffman en 1977 dans son article « L’arrangement des sexes ». C’est un sociologue américain de l’école de Chicago. Il veut comprendre l’ordre social à travers le micro et s’intéresse donc aux interactions du quotidien.
PARTIE 1 : DEFINITION VOCABULAIRE SPECIFIQUE ESSENTIEL POUR LA SUITE
Goffman différencie le sexe et la classe sexuelle. Tout d’abord, le sexe représente les organes. Il a donc un aspect biologique. Tandis que la classe sexuelle est une catégorie purement sociologique : à la naissance, nous classons les nouveau-nés en deux groupes : les garçons et les filles en fonction de leurs organes génitaux. Cet étiquetage conduit à une socialisation différentielle et donc à la construction du genre. Le genre est donc construit socialement. En fonction de ce dernier, on lui associe des comportements (genderism) et attributions différents. De plus, chaque société établit son idéal de genre (masculin ou féminin), c’est-à-dire qu’elle choisit ce qui est apprécié ou déprécié. Ensuite, l’individu élabore son identité de genre en se référant à sa classe sexuelle et aux idéaux de la société. Ainsi, il pourra s’autoévaluer.
PARTIE 2 : LES INSTITUTIONS – BASE DE LA REFLEXIVITE INSTITUTIONNELLE
Voici la base de la réflexion de Goffman : Dans un espace social mixte (espace public, réunion privé, lieu de travail, etc.) chacun sait comment se comporter du fait qu’il soit homme ou femme. Zaidman caractérise cela de « savoir être social ».
Ce savoir est lié à l’étiquetage en deux classes sexuelles impliquant une socialisation différente. Nous devenons socialement et physiquement ce que nous croyons être notre nature. Les institutions (structures sociales) sont créées pour rappeler constamment cette différence biologique de sorte qu’elle paraisse naturelle (Azadeh).