Le conflit est-il au fondement des rapports avec autrui
Selon Lévinas "autrui en tant qu'autrui n'est pas seulement un alter ego. Il est ce que moi je ne suis pas»., Son existence s'impose à la notre par antagonisme et par égalité, par le fait qu'elle soit étrangère à nous, elle se détache de notre individualisme et nous met en joug de son regard. Par ce fait nous sommes tous sujet à l'existence des autres, donc tous amenés à avoir un certain rapport avec autrui, qui est, en temps que semblable, une autre personne douée d'un potentiel interactif.
La réflexion autour de la nature humaine cherche à élucider les mécanismes de notre façon d'agir par essence vis-à-vis d'autrui, de déterminer les fondements de nos rapports avec lui. La coexistence de différentes consciences capables de jugement sur l'autre devient ainsi un fait dont il faut faire l'étude. Ainsi commencerons nous par nous demander de quelle nature est notre rapport avec autrui. Nous examinerons premièrement le rapport direct à autrui, ce qu'il entraine par la conscience que nous pouvons avoir de lui, puis de cette analyse découlera différents rapports possibles.
Le premier rapport que je peux avoir avec autrui c'est d'avoir conscience de lui. Etre conscient qu'une autre personne consciente existe nous restreint immediatement mais confirme également notre existence. Cette opposition est de nature existentielle, puisque lorsque je prends en considération autrui j'entre dans un monde où je ne suis plus le seul à penser et voir mais dans un monde ou je suis un être pouvant être soumis à un tiers jugement, je me dois d'accepter qu'une autre personne puisse avoir des désirs qui ne sont pas les miens et en temps qu'autre personne m'étant semblable je lui dois le respect qu'il devra reciproquement m'accorder. Je me heurte donc à une autre réalité. C'est par ce procédé de reconnaissance que naît selon Hegel la conscience de soi, celle avec laquelle nous sommes amené à nous définir en être pensant par la