Le consensus de washington
« Marqué par une concurrence acharnée, une immense incertitude et une forte instabilité, le monde n’est pas un lieu facile même dans les meilleures circonstances, et les pays en développement n’ont pas toujours fait leur possible pour promouvoir leur bien-être. Mais j’ai acquis la conviction que les pays industriels avancés, à travers des organisations internationales comme le Fonds monétaire international (FMI), l’organisation seulement ne faisaient pas tout ce qu’ils pouvaient pour aider ces pays mais leur rendaient parfois la vie encore plus difficile ». Joseph E. Stiglitz.
Le consensus de Washington est une expression apparue en 1990 , due à l’économiste américain John Williamson , qui désigne l’ensemble des politiques d’ajustement structurel (PAS) négociées entre les pays en développement et les institutions internationales – Fonds monétaire international (FMI) et Banque mondiale- en contreparties des prêt accordés par ces dernières aux premiers. Il s’agit principalement de politiques d’inspiration libérale menées à partir des années 1980 et destinées à assurer la sortie du sous-développement des pays pauvres. Elles s’inscrivent donc dans le tournant libéral du début des années 1980, suite à la remise en cause du keynésianisme triomphant dans la science économique et les politiques publiques.
C’est la « crise de la dette » des années 1980 que traverse la majorité des pays en développement (PED) qui va mettre la Banque mondiale et surtout le FMI en première position dans la définition de nouvelles stratégies de développement. Les précédentes, fondées sur un rôle central de l’Etat et une méfiance vis-à-vis du commerce international, se sont généralement traduites par un fort accroissement de la dette extérieure, d’où la crise de la dette, et un faible taux de croissance économique. La renégociation de la dette et la définition des nouvelles modalités de prêts vont permettre aux