Le contexte social de 1960-1969
La deuxième vague du féminisme
Le mouvement s'oriente alors autour de trois pôles : le féminisme libéral, le féminisme marxiste et le féminisme radical.
Libéral : continuité de la première vague de tradition libérale, qui souhaite réformer le système en place pour mieux l'adapter aux besoins des femmes et, ainsi, obtenir l'égalité entre les deux sexes. Ces féministes, majoritaires au Québec, combattent surtout les préjugés et tentent de faire tomber les différentes barrières qui entravent les femmes, que ce soit en politique, en éducation ou sur le marché du travail.
Marxiste, dont l'action au Québec est plus marginale dans les années 1960 à 1969, milite pour le renversement du système capitaliste et de la propriété privée, qu'elles considèrent à l'origine de l'oppression des femmes.
Radical : s'attaque au système patriarcal et milite pour le développement et la reconnaissance d'une culture féminine. Elles participent également à la révolution sexuelle en encourageant les femmes à mieux se renseigner sur la sexualité et à s'émanciper sexuellement.
1960 : La pilule contraceptive est commercialisée au Québec. Très vite, son utilisation se répand malgré la réprobation de l'Église, mais il faudra attendre neuf années pour que son utilisation, à des fins contraceptives, soit admise par la loi. Avant cette date, officiellement, la pilule devait être prescrite uniquement pour réguler les cycles menstruels.
1960 : Fondation au Canada de l’organisme la Voix des femmes qui compte des membres dans toutes les provinces canadiennes. La Voix des femmes s’oppose à la violence et à la guerre et fait la promotion du désarmement et de la paix. Plus tard, l'organisme s’affiliera au Comité canadien d’action sur le statut de la femme.
14 décembre 1961 : Marie-Claire Kirkland-Casgrain est la première femme élue à l’Assemblée nationale, elle sera la première femme à occuper le poste de ministre des Transports et des Communications du Québec en 1964.