Le contexte socio-culturel et le coût social du progrès
“Le contexte socio-culturel et le coût social du progrès”.
Un article publié l’ouvrage de l’Institut d’études démographiques sous la di-rection d’Alfred Sauvy, Le “Tiers-Monde”. Sous-développement et dévelop-pement, pages 289-303. Réédition augmentée d’une mise à jour par Alfred Sau-vy. Paris : Les Presses universitaires de France, 1961, 393 pp. Collection : Tra-vaux et documents. Cahier no 39.
INTRODUCTION
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Un article publié dans l'ouvrage de l'Institut d'études démographiques, Le “Tiers-Monde”. Sous-développement et développement, pp. 289-303. Réédition augmentée d'une mise à jour par Alfred Sauvy. Paris : Les Presses universitaires de France, 1961, 393 pp. Travaux et documents. Cahier no 39.
Au moment même où tant d'études sont consacrées aux moyens propres à as-surer le développement des pays économiquement attardés, les vieilles sociétés industrielles s'interrogent sur la finalité du progrès. Elles commencent à douter que ce dernier soit continu et créateur d'effets seulement positifs ; cependant que, d'un autre côté, elles ne peuvent échapper au dynamisme que recèlent leurs tech-niques et leurs activités économiques. Cette incertitude est le résultat d'un désé-quilibre, d'un désajustement entre les moyens et les formes de production, entre le progrès matériel et les aménagements sociaux que ce dernier rend nécessaires. C'est montrer combien les considérations extérieures à l'approche économique exclusive tendent à prendre une importance croissante. Et elles peuvent entraîner à une véritable position de doute : si le progrès matériel n'est pas un bien absolu, on peut mieux concevoir que certaines civilisations ne lui aient accordé une atten-tion prédominante, qu'elles ne soient encore guère empressées à bouleverser leur système de valeurs afin de l'obtenir. Au cours de l'un de ses exposés récents, un économiste, G. Leduc, ne craint pas de réagir contre la croyance que « tout pays possède une