Le contrôle des banques islamiques
L’industrie des services financiers islamiques a connu une croissance substantielle au cours des trois dernières décennies. Cependant une croissance accrue ainsi qu’une réaction efficace aux défis de promotion de la stabilité du système et du développement économique dépend de l’adoption des normes réglementaires de bonne pratique, de la résolution de certaines questions de fiqh jusque là, non solutionnées et de la création d’un environnement propice approprié.
L’étude traitera principalement la question cruciale de savoir comment appliquer les normes réglementaires aux banques islamiques dont la nature des dépôts d’investissement, les modes de financement et les profils de risques sont différents de ceux des banques conventionnelles du fait de la nécessité de se conformer à la Chariaa.
La plus grande discipline de marché que le système islamique a le potentiel d’introduire dans le système financier ne peut cependant éliminer le besoin de réglementation et de contrôle. Les banques traitent avec les fonds du public. Les dépôts qu’elles détiennent sont plus grands que leur propre capital et leur pouvoir est par conséquent plus élevé que celui des corporations non bancaires. Il est par conséquent nécessaire d’instaurer la confiance chez les déposants et leur éviter les pertes non nécessaires en se prémunissant de la fraude, de la mauvaise gestion, de prêts excessifs, de la concentration des crédits et de l’exploitation des pouvoirs et des ressources des banques pour l’enrichissement d’une minorité.
Il est également nécessaire de protéger le système de paiement de l’instabilité et de promouvoir le fonctionnement efficace du marché des capitaux et de ses institutions afin d’accélérer le développement. Cela nécessite des règles prudentielles et leur application par le biais d’un contrôle efficace. La réglementation ne doit cependant pas être trop serrée et globale au point qu’elle augmenterait les coûts de sa mise en œuvre et