le corbusier
Texte rédigé à l’occasion des CIAM, congres internationaux d’architecture moderne.
« La modernité est au cœur de cette pensée de la ville, modernité qui s’exprime à travers l’art et l’industrie et représente une rupture historique nécessitant une nouvelle ville.
La théorie normative proposée par La Charte d’Athènes appartient au courant de «l’urbanisme progressif » dont les origines viennent du socialisme utopique de Fourrier, d’Owen et de Proudhon. C’est à partir de la fin de la guerre de 1914 que l’on peut observer la première grande réalisation de ce modèle urbain, en France autour de Le Corbusier, en Allemagne autour de l’école du Bauhaus et aux USA par l’école de Chicago. L’acier et le béton ne sont pas considérés comme de simples matériaux utiles mais comme les symboles d’un nouveau type d’urbanisme, voiture et vitesse venant compléter ce tableau. Une approche rationnelle et universelle permet de définir un «homme-type» à partir duquel la ville doit être construite. Simplification, standardisation et zonage découlent donc de cette théorie, applicable sur tous les continents et permettant une croissance illimitée et homogène des villes.
Plus précisément le texte porte sur des sujets comme les tours d’habitation, la séparation des zones résidentielles et les artères de transport ainsi que la préservation des quartiers historiques et autres bâtiments préexistants, le cadre de réflexions sur l’avenir des villes. »
Le Corbusier, Plan Voisin pour Paris, 1922 et 1925.
Extrait de la Charte d’Athènes, 1933, publié en 1942.
« La plupart des villes étudiées offrent aujourd'hui l'image du chaos : ces villes ne répondent aucunement à leur destinée qui serait de satisfaire aux besoins primordiaux biologiques et psychologiques de leur population.(...)
L'avènement de l'ère machiniste a provoqué d'immenses perturbations dans le comportement des hommes, dans leur répartition sur la terre, dans leurs