Le corps dans l'art
C’est en Grèce en effet qu’a lieu la première “révolution” fondamentale dans la représentation de la figure humaine. Au lieu de se contenter de conventions formelles établies, l’artiste grec se sert de ses propres yeux. Il cherche à rendre compte du corps de l’homme tel qu’il le voit, dans la réalité. Il veut montrer ses muscles, sa structure osseuse, l’articulation de ses membres. Et en même temps, il garde toujours le souci d’une certaine idéalisation.
Bien que très éclaté, le monde grec, organisé en colonies puis en cités qui se développent tout autour du bassin méditerranéen, est uni par une seule et même koine (langage artistique), que l’on retrouve décliné à travers les siècles et les régions.
(On distingue quatre grandes phases de l’art grec : les périodes géométrique, archaïque, classique et hellénistique.)
La période géométrique: introduit deux des valeurs fondamentales de l’art grec : la symétrie et l’harmonie des proportions.
Le style géométrique se caractérise par des éléments géométriques fait de lignes, de carrés, de croix, qui se superposent avec la représentation stylisée de personnages et d'animaux. Ce style correspond à la phase archaïque de la céramique grecque.
La période archaïque: se constituent les formes privilégiées de l’art qui vont structurer durablement l’ensemble de la production grecque. C’est à cette époque que la représentation de la figure humaine se codifie. Contraints par des règles strictes qui déterminent l’iconographie et la fonction des œuvres, les artisans font preuve d’une ingéniosité extraordinaire qui renouvelle sans cesse les formes et améliore les techniques. Conscients de leur acte créateur, ils sont d’ailleurs nombreux à signer leur production et bénéficient, au sein de la société, d’une position très respectable
Frontalité, forte symétrie, rigidité inspirée de la pose rituelle des sculptures égyptiennes ;
Articulation