La relation entre le corps et la drogue dans Le Festin nu de William S. Burroughs

La drogue est un sujet très délicat. Bien qu’il fascine un grand nombre de gens, il est également la source d’une grande controverse. Combien de personnes se sont détruites en consommant des drogues : personne ne saura jamais à quel point elles sont nombreuses. Encore aujourd’hui, de nouvelles drogues sont sans cesse découvertes, puis mises sur le marché.. Dans son roman Le Festin nu, William Burroughs raconte le récit de ses élucubrations liées à la drogue, qu’il appelle plus souvent la « came ». Au cours du récit, l’auteur décrit le corps des camés de manière particulière qui représente une grande partie de la relation entre le camé et la drogue. Pour le corps, la drogue est d’abors une source de manque. Elle peut aussi être vue comme une maladie et même comme un parasite qui prend le contrôle du camé.

Pour commencer, le corps sert à décrire le manque. Nous pouvons séparer le manque en trois étapes. D’abord, il y a le corps qui ressent le besoin de drogue. Burroughs parle souvent de « l’heure de la came ». Selon lui, le camé vit dans un cycle sans fin qui se renouvelle à chaque fois qu’il prend sa dose. Il écrit que : « Le camé marche à l’heure de la came. Son corps est un chronomètre, et la came court en lui comme la poudre blanche d’un sablier. Le Temps n’existe pour lui que par rapport au besoin qu’il a de la came. [1]» Le camé vit en dehors de notre temps qu’il doit pourtant rejoindre de temps à autre pour aller chercher ses consommations. D’ailleurs, le vendeur de drogue se doit toujours de « faire attendre [2]» ses acheteurs pour leur faire ressentir ce besoin. Il doit leur montrer que leur précieux temps ne dépend que de lui. Dans le livre, le besoin est personnifié par un singe. On le retrouve d’abord à la page 22 du livre : « Héroïne-opium-morphine-palfium : tout ça pour te délivrer du singe, le singe monstrueux du besoin qui te ronge la nuque et te