Sujet traité : le crime et sa sanction dans l’Egypte pharaonique INTRODUCTION

Une société est constituée entre autres, d’un ensemble d’êtres humains ayant une histoire commune et partageant le même territoire. Devant les intérêts personnels divergents et pour pouvoir maintenir une certaine harmonie, l’élaboration de règles de vie est incontournable. Toute société a nécessairement besoin d’un code de conduite pour survivre. Telle est d’ailleurs l’utilité du droit : instaurer l’ordre et organiser la vie en société. Cet objectif de régir la vie sociale pour lui donner des chances de perdurer dans une relative cohésion est à l’origine du caractère coercitif de la règle de droit. Elle s’impose, elle est générale et s’appuie sur la puissance publique pour contraindre les personnes réfractaires à une observation totale. Même si elle n’est pas la seule règle de vie en communauté, la règle de droit n’en demeure pas moins celle qui est obligatoire et sanctionnée par l’Etat. En effet, les autres règles de vie telles que la morale, la politesse ou encore la religion sont plus orientées vers l’épanouissement de l’être humain ; la sanction ici en cas de violation n’est nullement étatique. Elle est de l’ordre de la conscience, qu’elle soit individuelle ou collective. La seule règle dont la violation expose à une réaction du pouvoir, de par le truchement de ses organes juridictionnels est la règle de droit. La règle de droit apparaît ici comme l’Autorisation donnée par l’autorité de faire ou de ne pas faire. Automatiquement, tout ce qui sera interdit et considéré comme une violation de la règle commune adoptée, devrait être sanctionné comme tel. La sanction à laquelle il est fait allusion a pour principale utilité d’amener les individus à respecter la règle de droit et ne vise pas uniquement que la punition. La branche de droit qui illustre le mieux la coercition et la sanction est le droit pénal, appelé aussi droit criminel. L’on pourrait emprunter