Le cube de bois (alain)
Dans ce texte, Alain, philosophe du XXème siècle, nous propose de réfléchir sur la perception à travers l’exemple d’un cube de bois de la même manière que Descartes dans "Méditations métaphysiques" où il nous montre que percevoir n'est pas sentir, et que l'essence des corps ne réside pas dans leurs apparences sensibles.
Dans un premier moment, lignes 1 à 7, Alain évoque un cube de bois dont les six faces ne peuvent être vues simultanément ce qui lui permet d’aborder la perception comme une activité de pensée et de construction qui nous invite à voir ce cube « en sa vérité ». Puis, dans un deuxième moment, lignes 7 à 14, il nous indique que c’est l’idée d’un corps qui fait que nous pouvons le percevoir.
Explication du texte d’Alain
Pour appuyer sa réflexion au sujet de la perception, Alain commence par énoncer l’exemple du cube de bois (lignes 1 à 5). Ce choix est judicieux car un cube se constitue en effet de six faces et de douze arrêtes et est donc impossible à voir dans son intégralité. « Il n’y a point de centre d’où je puisse voir le cube en sa vérité » : autrement dit, le cube en soi tel qu’il est en lui-même ne nous apparaît pas et nous pouvons seulement en prendre une vue parmi ses nombreuses apparences. Donc, lorsque nous disons que nous percevons un cube, nous jugeons d’après le « côté » que nous saisissons que c’est un cube.
Ensuite, Alain nous annonce sa thèse (lignes 5 à 7). C’est en réalité par notre faculté de langage et notre intelligence que nous pouvons nous représenter un corps dans son essence, le comprendre et le reconnaître. En effet, c’est en voyant un corps que nous nous rappelons ce que nous savons déjà et c’est ainsi que nous reconnaissons l’idée de ce que nous percevons. L’auteur nous explique que « le discours » est un enchaînement de jugements de la pensée qui nous conduit vers la connaissance et celui-ci nous permet donc de construire le cube « en sa vérité ». Par exemple, c’est par son