le decrochage scolaire
Etat de la situation à Terre-Neuve
A Terre-Neuve, depuis environ deux décennies, le décrochage scolaire devient évident aux yeux de plus d’un. En effet, la majorité des jeunes qui rentrent à l’école ne parviennent pas à terminer leurs études secondaires (d’après l’Annuaire statistique de l'école fondamentale haïtienne, 2005). Ils abandonnent l’école avant de boucler le cycle d’études. Or, le décrochage accouche le chômage (Doray et al. 2011). Le fait de rompre leur cheminement scolaire, ces jeunes font face à de nombreuses difficultés (le Ministère de l’Education Québécoise, 2004) à se responsabiliser (à être utiles à eux-mêmes, à leurs familles, à leur pays). Pourtant, les parents ont consenti d’énormes sacrifices pour envoyer leurs enfants à l’école, parce qu’ils misent beaucoup sur l’éducation comme facteur de mobilité sociale qui serait capable de les aider à trouver un mieux-être (Rocher, 1973). Cette catégorie de jeunes parait ainsi vulnérable (Trottier, 2000 ; Trottier et al. 2001) et moins valorisée au sein de la société (Vultur, 2003 ; 2009). Et, personne ne saurait imaginer le devenir de ces jeunes si rien n’est fait pour les aider à s’intégrer normalement dans la société (Jolicoeur, 2008). Selon ce que rapportent Fortin et Picard, 1999 ; Janosz, 2000 ; Le Blanc et al. 1993, les adolescents qui ont interrompu leurs études ont plus de risques d’éprouver des problèmes d’ordre social, économique et sanitaire. Car leur intégration socioprofessionnelle se fait moins facilement. En ce sens, le décrochage parait déficitaire et pour les jeunes qui ont raté les bienfaits de l’école pour aller vivre en marge de la société et pour cette dernière qui ne peut pas jouir des compétences professionnelles que l’école aurait dues prodiguées aux premiers (Catterall, 1987). A cause de leur improductivité, de leur incapacité d’être pleinement utiles à la société, cette dernière les perçoit mal.
Perception sociale de la situation à