Le denouement (madame bovary)

1294 mots 6 pages
Commentaire composé : Excipit de Madame Bovary, Flaubert

Plan
1) La transformation de Charles
a. Le pardon
b. La fidélité
2) Une fin pathétique et sublime
a. Une mort d’amour
b. Le décor bucolique
3) Une fin dénuée de morale
a. La victoire des méchants
b. L’ironie de Flaubert

Madame Bovary, de Flaubert, est un roman réaliste paru en 1857. L’auteur y raconte l’existence de son héroïne, Emma, épouse d’un officier de santé insignifiant, et rêvant depuis toujours au luxe des châteaux et à une vie pleine d’exaltation. Ces mêmes fantasmes désordonnés détruiront la vie de son mari, trop aimant pour se rendre à l’évidence : elle ne l’aime pas, elle le trompe, elle le ruine.
Cette scène finale présente dans un premier temps la rencontre de Charles Bovary et de l’ancien amant de sa femme, Rodolphe, coïncidence écœurante où Charles préfère accorder son pardon plutôt que céder à une colère légitime. Le reste de l’extrait enfonce le clou du pathétique ; le récit de la mort de Charles et de ses conséquences déplorables fait de cet incipit l’achèvement de toute l’ironie de l’œuvre. Charles est finalement métamorphosé, l’exemple de médiocrité qu’il a été pendant tout le roman nous offre une mort sublime et pathétique, mais sans laisser au lecteur une morale explicite. Aussi, à travers ces différents éléments tirés de l’excipit, voyons en quoi Charles Bovary est-il transformé en héros romantique.

En effet, cette fin de roman nous expose Charles Bovary sous un jour inconnu, en contradiction avec tout ce que nous avions pu lire sur le pauvre homme. Et il va jusqu’à remplir les caractéristiques du héros romantiques…
Car le champ lexical de la colère (« s’empourprait», « frémissaient », « fureur sombre »…) présent au début de l’extrait et exprimant la douleur du deuil de sa femme vient s’éteindre dans son pardon. « Je ne vous en veux pas », prononce-t-il, sans évoquer la teneur des péchés de Rodolphe à son encontre. Il insiste même, remplaçant un « pas »

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