Le detour

358 mots 2 pages
Ecriture personnelle
La ligne droite est le tracé adopté par celui qui a une claire conscience de son but. Il a fait des choix et mobilise son énergie pour atteindre son objectif au plus vite. Tout détour apparaît comme une perte de temps préjudiciable. Ainsi, l'homme d'affaires prendra l'avion ou le TGV pour se rendre à un rendez-vous de négociation.
Le trajet direct diminue le temps absorbé par l'organisation d'une action. Donc il en libère pour une autre entreprise. Le percement de tunnels, de canaux dans les isthmes, la construction de ponts ou de viaducs ont coûté énormément d'efforts et d'argent, mais permis une multiplication et une accélération des échanges commerciaux dont les profits ont largement compensé les dépenses.
Cependant cette focalisation sur un but unique et étroit a ses inconvénients. Elle rend aveugle à tout contexte environnant. Venir plusieurs fois dans une ville pour des déplacements d'affaires sans prendre le temps de regarder comment on y vit, d'en comprendre la culture, peut s'avérer contre-productif. La négociation échouera en raison d'une incompréhension réciproque. S'imprégner au contraire du climat de la ville et de l'esprit de ses habitants en y déambulant l'esprit en alerte, développera une complicité à laquelle les partenaires seront sensibles. Ils n'auront plus l'impression d'être considérés comme de simples sources de profits ; ils se sentiront reconnus.
Pour celui qui renonce à la ligne droite, le détour contient de nombreuses possibilités. Cette démarche implique la curiosité, la disponibilité, et crée donc l'occasion d'avoir de nouvelles idées, de bâtir de nouveaux projets en observant l'infinie diversité des solutions que les hommes trouvent à leurs problèmes.
Le droit chemin séduit les hommes d'action, les gens pressés, ceux qui sont pétris de certitudes. L'emprunter systématiquement peut révéler une forme d'aveuglement, d'étroitesse d'esprit. Pour accepter le détour, il faut être un peu philosophe,

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