Le developpement humain
Édition du 20e anniversaire du RDH
La vraie richesse des nations : Les chemins du développement humain
Publié pour le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)
Avant-propos
En 1990, le PNUD publia son premier Rapport sur le développement humain (RDH), avec son Indice de développement humain nouvellement conçu. Le postulat de départ de l’IDH, alors considéré comme radical, était élégamment simple : le développement national ne devait pas être mesuré sur la base du seul revenu national, conformément à l’usage en cours jusqu’alors, mais aussi sur celle de l’espérance de vie et de l’alphabétisation pour lesquelles des données comparables étaient disponibles pour la plupart des pays. Le nouvel IDH présentait un certain nombre de points faibles, que les auteurs du Rapport reconnurent sans détour, notamment sa dépendance vis-à-vis de moyennes nationales sans égard pour toute considération distributive et une absence de « mesure quantitative de la liberté humaine ». Cependant, il avança avec succès la thèse centrale du Rapport, énoncée succinctement dans sa phrase d’ouverture : « Les personnes sont la vraie richesse d’une nation. » Vingt ans plus tard, la brillance conceptuelle et la pertinence de ce paradigme original du développement humain restent incontestables. Il est maintenant presque universellement admis que le succès d’un pays ou le bien-être d’un individu ne peut être mesuré strictement en termes monétaires. Le revenu est bien entendu crucial : sans ressources, tout progrès est difficile. Mais il est également essentiel de savoir si les gens ont la chance de vivre une vie longue et en bonne santé, s’ils ont ou non accès à une éducation et s’ils sont libres d’utiliser leurs connaissances et leurs talents pour façonner leurs propres destinées. Telle était la vision originale et telle demeure la réussite considérable des créateurs des Rapports de développement humain, le Pakistanais Mahbub