Le developpement soutenable
Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) vient de publier un rapport qui encourage les politiques publiques et les investissements à aller dans le sens du développement durable, pour une transition vers une économie verte et plus équitable. Ce rapport soutient l’idée selon laquelle croissance et développement durable ne seraient pas inconciliables, bien au contraire. Investir 2% du PIB mondial dans des secteurs clés de l’économie verte permettrait de poursuivre une croissance à peu près identique, voire supérieure aux prévisions des économistes. Dit autrement, la logique économique propre au système capitaliste offrirait les moyens et incitations nécessaires afin d’envisager un développement durable.
Cette notion qui fait écho au caractère viable ou vivable du développement, c'est-à-dire à son inscription dans la durée est souvent employée dans un sens plus large pour désigner ce qui peut être traduit par l’expression « sustainable developement ». Cette notion popularisée par le rapport Brundtland peut être définie comme « Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. » (CMED, 1987). Le développement soutenable n’est donc pas un état d’équilibre, mais plutôt un processus de changement dans lequel l’exploitation des ressources, le choix des investissements, l’orientation du développement technique ainsi que le changement institutionnel sont déterminés en fonction des besoins tant actuels qu’à venir. L’accent est d’abord mis sur la durée du développement (dimension économique). Une deuxième dimension concerne l’équité sociale, à établir entre les générations et à l’intérieur des générations (dimension sociale). Une troisième dimension est le respect de systèmes naturels qui nous font vivre (dimension écologique). Ces trois dimensions sont souvent présentées comme les « trois piliers » du développement