Un aperçu de l’histoire…
Dès le début, on assiste à un huis clos où se déroule un débat brûlant sur la dictature, la tyrannie, le despotisme et les révolutions.
Le spectacle retrace une journée quotidienne de deux personnages : le Général (Julia Kassar) et son esclave (Aida Sabra).Sous des traits féminins, vêtues de noir, pieds nus et visages crispés, le dictateur et son compagnon investissent la scène. Le premier, ne chaussant une chaussure à talon qu’à un pied et claudiquant comme un pantin, ne vit qu’à travers l’illusion que lui-même aurait créée : la conviction d’exister uniquement pour sauver le monde et l’humanité en débarrassant son peuple d’un personnage imaginaire : le Roi. Fou et aliéné, il se laisse emporter dans un monde à lui en donnant des ordres absurdes dont le massacre et l’extermination de tous les opposants et même de toute la race humaine au nom de l’humanité ! Alors que le second, Saadoun (Aïda Sabra), souffre-douleur du Général, soumis, craintif et lunatique, soutient le dictateur dans ses illusions et croit en lui, permettant ainsi à ce mensonge de continuer. Au fur et à mesure que le temps passe, le Général, croyant s’approcher de son but, se noie de plus en plus dans son monde fictif qui est loin de la réalité ; réalité que le premier refuse de voir et que le second ne dévoile pas. Alors que le dictateur est sur le point de découvrir que le roi tant attendu pour être décapité ne vient pas, Saadoun commet un acte brave : il se sacrifie et joue le rôle du Roi pour permettre au Général de réaliser son rêve et entretenir ainsi son illusion. Hystérique, ce dernier donne un coup de poignard dans le bloc de bois présent sur scène pour tuer le Roi sans viser directement Saadoun, montrant de cette façon que le jeu du dictateur échoue toujours et n’arrive jamais à son