Le divorce
La rupture du mariage fondateur de la famille n’a été autorisée que dans la mesure où les fins assignées à celle-ci ne sont pas atteintes (la procréation, la continuité de la lignée). Cela explique pourquoi l’histoire du divorce est chaotique, inséparable de celle de la famille. Aussi loin que les recherches remontent, on trouve trace de rupture du couple. Le mot divorce n’est pas toujours utilisé, mais les plus anciens documents font état d’usages et de coutumes destinés à dissoudre l’union de l’homme et de la femme comme la répudiation. Celle-ci était utilisée dans le cas de l’épouse stérile qui était répudiée car la femme n’était reconnue qu’en tant que mère dans la société, alors que mari stérile pouvait se faire remplacer par un frère ou un ami, le fils qui naissait était considéré comme celui des deux époux et devenait l’héritier mâle de la famille. C’était une pratique courante en Orient ancien et dans la civilisation grecque.
A Rome, l’individualisme grandit de plus en plus et la glorification de la famille s’écroule petit à petit. Le mariage perd peu à peu de sa rigidité et les possibilités de dissoudre le lien matrimonial se diversifie. Les lois royales et les douze tables permettent au mari de répudier sa femme coupable d’une faute grave (empoisonnement, adultère…).
Seul le mariage farreo est indissoluble. (Le mariage solennel. Mariage ancien, dans les formes religieuses (respectueux envers les dieux). Ce mariage se passant devant dix témoins. Formes pour la cérémonie (pour la conserver à travers les ans). Paroles et d'actes solennels. Une offrande à Jupiter) Le mari qui répudie sa femme doit consacrer une partie de ses biens à Cérés, une des principales divinités du mariage car c’est considéré comme une offense aux dieux.
Lorsque la femme devient l’égal de l’homme, elle obtient la