Le dodécaphonisme

Le dodécaphonisme est un terme inventé par René Leibowitz, compositeur français du XXème siècle, qui signifie littéralement douze sons. Ce terme désigne une méthode de composition développée par le compositeur autrichien Arnold Schönberg dans les années 1920. Cette méthode se base comme son nom l'indique sur l'utilisation des douze sons de la gamme chromatique. Tous sont utilisés de manière égale, c'est à dire qu'il n'y a plus de tonique, de sous-dominante ou encore de dominante et logiquement pas de cadence. Étant donner que la série ce répète on s'attend à la fin sans avoir besoin de cadences. Pour ce faire Schönberg utilise le principe de série. C'est pourquoi on entend souvent parler de série dodécaphonique. Elle désigne une suite des douze notes de la gamme chromatique dans laquelle aucun son n'est répété. Malgré l’aspect strict de cette règle elle permet tout de même la formation de 479'001'600 séries différentes. On peut former des séries où chaque intervalle est représenté une fois.
Cette série est définie par une succession d'intervalles. On peut donc sans problème remplacer un fa dièse par un sol bémol. La série peut être aussi bien représenté de manière verticale que horizontale, c'est à dire sous forme d'accords.
Dans une composition, cette série peut être modifiée selon plusieurs aspects. Elle peut être représentée sous quatre formes :
-Sa forme droite c'est à dire la série originelle.
-Sa forme rétrograde c'est à dire en partant de la fin, autrement dit comme un miroir.
-Sa forme inversée où les intervalles descendants deviennent ascendants et inversement. -Et pour finir sa forme rétrograde inversée qui est le cumule des deux formes précédentes.
Nous avons donc quatre formes qui, tant qu'elles gardent leurs intervalles, peuvent être montées ou descendues. Par exemple, au lieu de commencer par un la on commence par un do tout en gardant la même suite d'intervalles. On obtient donc 48 formes différentes à partir