Une nature animée omniprésente[modifier]La nature est une entité extrêmement présente dans ce poème, principalement dans les deux quatrains, c'est ce que traduit la récurrence du champ lexical correspondant (« verdure », « rivière », « montagne », « rayon »...). Mais cette nature apparaît bien particulière, très vive et active, comme le traduisent les nombreux verbes d'action utilisés (« chante » renforcé par l'allitération de consonnes dentales au vers 1 [t]/[d], « accrochant », « mousse »...) qui contribuent à personnifier les différents éléments naturels : la « rivière », la « montagne », le « val ». Cette impression de foisonnement et de complexité est encore accentuée par l'utilisation de subordonnées (« où chante... », « qui mousse... »), l'adverbe d'intensité « follement », mais passe aussi par des rythmes accélérés. Par exemple, au vers 3, les accents délimitent trois groupes de syllabes : 2 (« D'argent ») - 4 (« où le soleil ») - 6 (« de la montagne fière ») ; cela donne un élan au vers, une vivacité.
Un cadre enchanteur et accueillant[modifier]C'est une nature bienfaisante et harmonieuse : elle réunit l'eau, le soleil et la végétation. Rimbaud décrit la fluidité de l'eau par l'enjambement du vers 1 au vers 2. À cet égard, « la Nature » du vers 11 se change en allégorie maternelle et protectrice, comme le montre les lexiques de la maternité (« berce-le chaudement ») et plus généralement de la douceur (« lit », « baignant »). La périphrase « trou de verdure » du vers 1 évoque de plus un refuge. L'emploi de l'adjectif « petit » traduit dans la même ligne d'idée une certaine familiarité.
Des jeux sur les sens[modifier]Cette description fait appel à plusieurs sens, principalement la vue (présente par exemple à travers les adjectifs de couleur : « bleu », « vert », « pâle ») sur laquelle on insiste par des rejets aux vers 2/3 (« D'argent ») et 3/4 (« Luit »), l'odorat (« sa narine »), le touché (qui passe par des prépositions marquant des positions : «