Le double paiement
Notre pays est confronté, aujourd’hui, à des difficultés majeures : chômage, endettement extérieur aberrant, déséquilibre régional, dégradation du pouvoir d’achat d’une large frange de la population, croissance en berne... Depuis le soulèvement de Janvier 2011, nos compatriotes espèrent une amélioration de leurs conditions matérielles et attendent de nos gouvernants et des partis politiques qui convoitent le pouvoir une réponse rapide à leurs attentes. Malheureusement ni le gouvernement actuel ni le microcosme politique qui s’agite ne disposent d’un début de solution pour résoudre le moindre problème économique. La raison est simple : Offrir des emplois durables, atténuer le déséquilibre régional, augmenter le pouvoir d’achat… nécessitent des fonds. Or, dans les conditions actuelles du fonctionnement de notre économie, cet objectif est hors d’atteinte. On pense souvent que les ressources budgétaires et les ressources d’emprunt extérieur sont extensibles à volonté et peuvent comme par une baguette magique, venir à bout de tous les problèmes économiques. Ne dit-on qu’il suffit que l’Etat embauche, qu’il est dans le devoir de l’Etat d’augmenter les salaires...Une lecture des données relatives au budget de l’Etat tunisien permet d’invalider cette vue des choses. L’endettement extérieur, comme l’endettement intérieur de l’Etat tunisien ont atteint un seuil difficile à franchir. Le service de la dette extérieure absorbe une grande partie de ressources budgétaires. La proportion des recettes fiscales[1] de l’Administration Centrale (de l’Etat) consacré au paiement de l’intérêt sur la dette extérieure contractée par l’Etat tunisien est effrayante.
|années |2005 |2006 |2007 |2008 |2009 |
|% des impôts directs et indirects destinés uniquement au paiement des |13,4 |13,4 |12,4