Le droit commun est il le seul outil de l'éducateur?
Le droit commun est l'ensemble des règles générales communes à tous les citoyens (ne concerne pas les exceptions telles que la politique ou les militaires). Il fait référence aux normes explicites telles que la Loi (qui punit les crimes et les délits), les droits de l'Homme, les droits de l'enfant, le code de la route,... C'est l'ensemble de ce qui est autorisé ou interdit.
L'ensemble de ces règles auxquelles les citoyens doivent se soumettre existent afin d'assurer la paix et la sécurité, de régir le bon fonctionnement de notre société. Elles sont accompagnées de sanctions, qui selon la gravité de la faute commise, pourront être plus ou moins contraignantes (avertissement, prison,..). Il faut donc les respecter.
On peut distinguer le droit commun ou civil des droits moraux qui eux font référence aux codes culturels (religion, statut social,...), le droit commun ne tient donc pas compte de l'origine, de la religion, du statut (un ouvrier et un cadre doivent suivre les mêmes règles et seront jugés de la même manière s'ils ne les ont pas respectées).
Le droit commun ne fait donc pas d’exceptions, de cas par cas ni de discrimination qu'elle soit négative ou positive.
Tous les hommes sont égaux devant la loi (article 6 des droits de l'Homme), on peut donc se demander si l'éducateur, travaillant avec toutes sortes de populations, peut considérer tout le monde sur un pied d'égalité et ne se baser que sur des règles de droit commun. Et les lois sont-elles les seules guides pour établir les limites ?
Dans mon développement, je vais essayer de démontrer que le droit commun est une base indispensable à l'éducateur. Mais que dans certaines situations, nous devons pouvoir de temps en temps fermer les yeux sur quelques infractions aux règles. Ainsi qu'une discrimination positive est parfois indispensable dans notre métier.
Bien sûr notre rôle premier est d'éduquer, transmettre et expliquer les règles.