Le droit de vote
L'idée resurgit en 1848, après la chute de Louis-Philippe. Jusqu'en 1876, le combat pour le suffrage féminin demeure timide. Cette année-là, Hubertine Auclert fonde la société "Le Droit des femmes", qui devient, en 1893, "Le Suffrage des femmes". Mais cela a si peu convaincu les socialistes et les syndicalistes.
Plus tard, en 1907, Hubertine Auclert réussit à faire adopter par le Conseil général de la Seine une résolution en faveur du vote des femmes. Mais en vain, car Hubertine n'est pas suivie par les autres mouvements féministes, plus modérés et dont les liens avec les partis républicains de gauche leur interdisent d'autres plates-formes qu'une vague exigence de promotion sociale et civique de la femme. A droite, le vote des femmes heurte trop un certain traditionalisme pour qu'il puisse être envisagé.
Nommée par le gouvernement de Vichy, Madame Bouchemousse sera, à Vigeois, en Corrèze, la première femme maire.
Par la suite, le 23 mars 1944, l'Assemblée consultative d'Alger adopte le principe du droit de vote des femmes. C'est le 21 avril 1944 que le gouvernement provisoire du Général de Gaulle promulguait une ordonnance organisant les pouvoirs publics en France après la Libération. Celle-ci donnant pour la première fois aux femmes françaises le droit de voter et d'être élues, ainsi que celui de prendre part à un jury de Cour d'assises. Cette ordonnance qui stipulait dans son article 17, que "les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes" marquait le premier acte législatif égalitaire et paritaire.
Elles voteront pour la première fois les 29 avril et 13 mai 1945, dates de l'application véritable du suffrage universel