Le Droit Des Usagers Dans Les Etabli Ssement Sociaux Et M Dico Sociaux
Le vote de la loi 2002-2 a fait l’objet d’un large consensus au parlement comme dans l’opinion publique. Il faut dire aussi qu’elle fut présentée par tous ses promoteurs et rédacteurs comme un acte de refondation du secteur. Ce mot de refondation n’est hélas pas une envolée langagière mais est en réelle concordance avec l’ambition affichée : remodeler en profondeur l’action sociale et médico-sociale. Sous le masque progressiste «du droit des usagers », une conception nouvelle de l’action sociale voit le jour au nom du citoyen/contribuable comme au nom de l’intérêt de l’usager/consommateur.
Cette loi, dont l’élaboration s’est effectuée sur 10 ans, a été précédée par plusieurs rapports. Celui de l’Inspection Générale de l’Action Sociale (IGAS) en
1995, qui fait le bilan des 20 ans de la loi de 1975, en a constitué la première étape. Les changements préconisés par l’IGAS vont donner lieu à la première présentation d’un projet de loi en 1996. Ce premier projet de loi propose également la réforme du régime des autorisations et l’aménagement des règles de tarification en s’orientant vers un système fondé sur la personne accueillie et non plus sur le système juridique de l’établissement. Un autre rapport sera important pour dégager les orientations finales de la loi, celui de Pascal Terrasse
(Député PS en 2001).
Contrairement à la communication qui a été faite sur la loi 2002-2 (organisée en 6 chapitres composés de 87 articles), 6 articles seulement rédigés sur 2 pages concernent le droit des usagers. Les nouveautés principalement mises en avant pour justifier de ce qualificatif de loi de rénovation de l’action sociale et médico-sociale portent sur 4 grands dispositifs :
- les droits des usagers incarnés dans 7 outils principaux :
- la charte de la personne accueillie
- le livret d’accueil
- le contrat de séjour
- le projet individualisé
- le projet d’établissement
- le conseil de la vie sociale
- le médiateur.
Il