Le droit, la morale et la politique

Pour guider leurs actions, les Hommes se sont dotés de différents moyens. La morale qui inscrit dans les consciences les valeurs relatives au bien et au mal. Le droit qui édicte les règles distinguant ce qui est permis de ce qui est interdit et sanctionne. La politique qui organise et dirige la collectivité. Ces trois domaines n'ont pas toujours été nettement identifiés. Dans les sociétés modernes les choses sont devenues plus claires dans la mesure où chacun d'eux à prit son autonomie si bien qu'aujourd'hui on distingue aisément une mauvaise décision politique d'une faute morale. Un dirigeant politique qui n'a pas su réduire le chômage en répondra sur le plan politique devant ses électeurs en revanche si il a commit des abus de pouvoir en transgressant les lois il devra en répondre sur le plan juridique devant les tribunaux. Quant à savoir si il a agit par manque de scrupule ou en homme exclusivement inspiré par le bien public c'est une question qui relève de la morale. Pourtant il nous est difficile d'admettre qu'une mesure puisse être justifiée sur l'un de ces plans et non sur un autre. Même si la confusion des domaines comporte des risques d'abus il est clair que depuis Montesquieu on a assisté à une sorte de séparation des pouvoirs (juridique, politique). Si chacun de ces domaines a des règles et des objectifs qui lui sont propre, faut-il pour autant les séparer totalement et considérer par exemple le droit n'a pas a se soucier de la morale et que la politique n'a pas à se soumettre au droit ou encore que la morale ne peut pas juger la politique.

I/Le droit peut-il ignorer la morale?

Il arrive qu'une décision de justice heurte le sens moral ne serait-ce que par sa dureté comme par exemple le personnage central des misérables (Jean Val Jean). Le propre des règles du droit est qu'elles doivent être respectées par chacun quel que soit le jugement moral que l'on porte sur elles. Est-ce à dire que le droit n'aurait