L’industrialisation a été un grand désastre pour les ouvriers, qui sont désormais asservis au régime du travail : essayant de rivaliser avec les machines, ils se surmènent. Les ouvriers, en se surmenant de travail, épuisent leurs forces et celles de leurs progénitures. Ils deviennent inaptes à travailler plus tôt. Si l’on travaillait moins, on deviendrait plus efficaces et la productivité ne baisserait point. Plus de postes seraient libres et le taux de chômage baisserait. Cette réflexion peut être mise en parallèle avec une loi mise en place il y a quelques années : celle des 35 heures. Ce principe était déjà mis en place sous le Front Populaire en 1936 lorsqu’on baissa les heures de travail de 48 à 40 heures. Cette réforme visait à ce que les salariés travaillent moins tout en gardant le même salaire et que les employeurs embauchent de nouveaux personnels pour les remplacer, créant ainsi de l’emploi. Grâce à cela, les ouvriers eurent aussi plus de temps à consacrer aux loisirs et à leur famille.
Lorsque l’ouvrier travaille trop, il se passe un phénomène de surproduction. L’offre de consommation est largement supérieure à la demande. Cela pousse la population à la surconsommation. Les fabricants, voulant écouler leurs stocks le plus rapidement possible, réduisent la qualité des produits et leur durée de vie. Paul Lafargue appelle cela l’âge de la falsification. Ce phénomène est encore d’actualité de nos jours. Nous vivons aujourd’hui dans une société de consommation, nous sommes entourés de produits superflus, la plupart du temps de mauvaise qualité. Nous avons pris l’habitude d’acheter des produits peu coûteux, que nous renouvelons régulièrement lorsqu’ils sont défectueux. Peu de gens achètent des produits de bonne facture coûteux. Le monde est de plus en plus dans le « jetable ». La grande majorité des biens sont produits dans des pays en voie de développement, où le cout de production est bas, et où la qualité de fabrication peut parfois laisser à