Le droit à la santé est-il un droit en danger ?
Le régime de sécurité sociale de 1945 a permis cette garantie. Le principe fondateur en est que « chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins » Ce pacte de solidarité a été mis à mal par les crises économiques successives créant un chômage structurel et une aggravation de la pauvreté. Ainsi, de plus en plus de personnes ne bénéficient pas des conditions économiques, sociales et culturelles pour jouir d’une santé correcte. En outre, le déficit de la Sécurité sociale croissant d’année en année, le gouvernement a réformé le système de santé et pris des mesures contraignantes pour les patients. Le droit à la santé semble donc de plus en plus menacé.
Certes, des dispositifs compensatoires existent. Le RSA mis en place en 2009 permet, par le travail, d’augmenter les revenus des personnes touchant des minima sociaux. Pour les personnes résidant depuis plus de trois mois en France et ne pouvant bénéficier d’une assurance maladie, la couverture maladie universelle (CMU) a été créée pour la prise en charge des soins et la CMU complémentaire pour éviter l’avance des frais. De même, les étrangers peuvent bénéficier de l’aide médicale de l’Etat (AME).
Mais pour les autres foyers modestes, le renoncement aux soins est de plus en plus fréquent. D’autant plus que la réforme Douste-Blazy de 2004, en créant le parcours de soins coordonnés, a diminué le remboursement des visites hors parcours et de certains médicaments, institué des forfaits et des franchises non remboursés. En outre, la libéralisation des honoraires des médecins rend les visites plus coûteuses.
Quant à l’accès aux soins, il devient plus difficile. En effet, des sites