I) Une armée en déroute a) Un revirement de situation : offensif => défensif

La fin de l'année 1942 connait un revirement spectaculaire sur tous les fronts, qu'il s'agisse de la seconde Bataille d'El Alamein, de la seconde bataille de Stalingrad, ou des débarquements alliés en Afrique du Nord.

Stalingrad : Le 12 et 13 Septembre Staline a pris la décision de lancer une contre-offensive contre l'Allemagne, au moment propice, après avoir épuisé l'adversaire : nom de code, Opération Uranus. Le 18 novembre, le rapport des forces est favorable aux Soviétiques, et même si elle présente une vétusté plus visible, l'aviation soviétique domine en nombre la Luftwaffe. Le 19 novembre le front sud-ouest perce la défense des troupes, les forces soviétiques continuent à resserrer leur étreinte. Les troupes allemandes commencent à manquer d'approvisionnement.
Alors que les troupes soviétiques sous le commandement de Vassili Tchouïkov fixaient et épuisaient la 6e Armée allemande dans Stalingrad, la Stavka [les forces de l'état major de l'armée Russe] accumulait des réserves sur la rive gauche du Don, au nord Ouest de la Ville et dans la steppe au Sud de Stalingrad, sur la rive droite de la Volga.
Le plan soviétique prévoyait une double percée à travers les flancs du dispositif de l'Axe défendus par des troupes principalement roumaines, italiennes et hongroises, moins bien équipées.

Les pinces de l'encerclement devait se refermer à proximité de Kalatch sur le Don, important nœud de communication à 80 km de Stalingrad sur les arrières allemands. La résistance roumaine fut écrasée dès le premier jour de l'opération et le point de rencontre fut atteint quatre jours plus tard, isolant effectivement les troupes de l'Axe de Stalingrad, alors que débutait un hiver très rigoureux.

Le succès d'Uranus permit à l'Armée rouge d'encercler dans Stalingrad 300 000 soldats de l'armée allemande et de la 4ème armée de Panzer du général Friedrich Paulus. Il fut suivi par l'Opération