Le déclin français à la veille de la seconde guerre mondiale
Un bilan économique de l'entre deux guerre est très difficile à établir car cette période est très hétérogène. Les renversements de tendance s’y succèdent. Par exemple l'immigration qui atteint un maximum dans la première décennie d'après-guerre se ralentie par la suite et le solde s'inverse à la veille de la seconde guerre mondiale. De plus, l'alternance entre les sorties et les entrées de capitaux s'accentue. Ce qui fait l'originalité de cette période est en fait l'instabilité chronique. Alors que l'année 1913 est normale, 1938 ne l'est pas car l'imminence de la guerre se fait sentir et c'est une année de récession mondiale généralisée. Cependant, le freinage global de la croissance n'a pas empêché la poursuite des transformations de structures et la modernisation de l'économie française.
a) Transformations de structures et ralentissement global
1 L'évolution des structures sectorielles
-La France reste en 1938 le plus agricole des grands pays occidentaux mais son caractère rural s'est somme toute atténué. Cependant l'exode rural s'est ralenti pendant la crise mais reprend en 1937. Le nombre des très petites exploitations a très nettement diminué même si on observe toujours une prépondérance des petites et moyennes exploitations. On observe une concentration de la production agricole sur les meilleures terres permettant une progression des rendements. Les cultures céréalières reculent face aux cultures fourragères ce qui montre une augmentation de la consommation de viande.
-Même si le progrès de la concentration est difficile à retracer on voit nettement un recul du nombre de petites entreprises artisanales. De plus les entreprises de plus de 100 salariés regroupent plus de la moitié des salariés en 1936. La concentration au niveau des firmes et des groupes est plus difficile à analyser. La concentration progresse par croissance interne
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