Le déserteur -boris vian
Le contexte:
Cette chanson à été compose par Boris Vian en 1954. Boris Vian est un écrivain français, né à Ville-D’avray en 1920 et mort en 1959.
Cette chanson écrite en pleine guerre d'Indochine (1946-1954) fut considérée comme une chanson antimilitariste et censurée dès son premier passage à la radio par le Conseiller de la Seine, Paul Faber. Il ne faut pas oublier qu'à cette époque il était très provocateur d'intituler sa chanson le déserteur et de parler si ouvertement de désertion sachant que déserter était passible de la peine de mort et jugé irrespectueux envers les anciens, les actuels et les futurs combattants de guerre. Pour sa défense, Boris Vian lui avait envoyé une lettre qui est connue sous le nom de « Lettre ouverte à Monsieur Faber » où Boris Vian qualifie sa chanson de « procivile » et non d'« antimilitariste ».
Quelques changements :
Au départ le texte du Déserteur était bien moins pacifiste qu'il en a l'air aujourd'hui, c'est à dire qu’à la base les deux derniers vers qui sont aujourd'hui « que je n'aurai pas d'armes/et qu'ils pourront tirer » étaient « que je tiendrai une arme/et que je sais tirer », c'est donc Mouloudji qui conseilla au chanteur de changer les paroles afin de conserver l'aspect pacifiste de la chanson et qu'ainsi la chanson puisse être diffusée. Mouloudji a aussi changé « Messieurs que l’on nomme grand » pour « Monsieur le Président ».
Ensuite la chanson devint une hymne à la liberté et au pacifisme.
Analyse de la chanson :
La chanson parle d’un homme qui écrit au président de la République pour lui expliquer son choix de déserter, ayant reçu une lettre de mobilisation la veille. Cet homme décrit la lassitude du peuple Français envers la guerre : chaque famille a connu le deuil, la séparation, la peur… .
Cette chanson dénonce la guerre comme étant une bêtise humaine. Il dit clairement que ce que fait « Monsieur le Président » est une absurdité et