Le désir de rousseau
1. Formulez la thèse de ce texte et montrez comment elle est établie.
La thèse de Rousseau est que l'on ne peut être heureux que lorsqu'on le recherche, car selon lui cette quête à elle seule permet de l'être, et que si jamais il est atteint, alors il n'y a plus de désir à assouvir: il n'y a plus de bonheur. Le bonheur est donc pour Rousseau le fait d'espérer d'être heureux, l'illusion d'être proche d'obtenir ce que l'on souhaite.
Cette thèse peut être articulée en 3 parties: la première partie, des lignes 1 à 4, où Rousseau délimite le désir: ce qui l'amène à son terme, c'est sa réalisation. Et pendant qu'il subsiste, l'espoir de pouvoir l'accomplir suffit à lui même et fait atteindre une sensation bonheur, certes illusoire. puis, la deuxième partie, des lignes 4 à 9, commence avec cette phrase: « Malheur à qui n'a plus rien à désirer! », élément clé de sa thèse. Pour lui, l'homme est « avide et borné, fait pour tout vouloir et peu obtenir », c'est à dire qu'il est trop faible pour réaliser à ses souhaits parfois démesurés ou inaccessibles. De cet état constant de recherche nait l'espoir, qui emplit l'imaginaire de l'homme, et lui procure un état proche de ce qu'il serait au moment de l'obtention de l'objet désiré, ou du moins de comment l'homme se serait imaginé cet état. enfin, dans la troisième et dernière partie, des lignes 9 à 12, l'auteur étaye sa thèse: si l'homme obtient l'objet de ses désirs et qu'il peut en jouir, alors toute la magie de l'illusion et de l'imaginaire développé par cette quête disparaît, et arrive alors pour l'homme le malheur décrit à partir de la ligne 4.
2.
a) En vous appuyant sur le texte, expliquez « l'on est heureux qu'avant d'être heureux ».
La satisfaction du désir ne se trouve que dans l'attente de sa réalisation : s'il se réalise, cette satisfaction née de l'illusion disparaît devant une satisfaction concrète, mais qui sera moins forte et éphémère, comme le montre l'expression «