Le désir est-il inévitablement insatisfait?
I)
1) Les premiers désirs de l'homme naissent selon le psychanalyste Sigmund Freud d'une «expérience de satisfaction». Cette expérience désigne la satisfaction de la pulsion, mais plus particulièrement la première satisfaction telle, en ce qu'elle orientera tout le comportement futur du sujet. Le nourrisson a tout d'abord un besoin vital, biologique, celui de manger, qui est satisfait lorsque sa mère lui offre le sein. Il vit ainsi sa toute première expérience de satisfaction; ce besoin devient alors une «pulsion d'autoconservation» qui le poussera activement à l'obtention d'une telle satisfaction, et ainsi naît chez le sujet le désir. Cette satisfaction du désir n'est cependant pas réalisable dans la suite de la vie de l'homme selon Freud, contrairement à d'autres courants de pensées antérieures, dont le plus célèbre est l'épicurisme.
2)Fondée comme son nom l'indique par l'athénien Epicure, cette école philosophique est axé sur la recherche d'un bonheur et d'une sagesse dont le but ultime est l'atteinte de l'ataraxie, état d'apaisement de l'esprit, découlant de l'absence de tout trouble ou douleur, que l'on retrouve notamment dans la philosophie bouddhique avec le nirvana. Pour Epicure, il y a trois sortes de désirs qu'il distingue et ce dans le but de nous aider à atteindre la sagesse. Tout désir, en effet, n’est pas souhaitable. Si les désirs