Le désir est il la marque de la misère de l
Le désir souvent se comprend suivant l’image du tonneau des Danaïdes, c’est-à-dire comme un manque inassouvible. Cet inassouvissement du désir a souvent valu au désir les plus vives critiques de l’opinion commune. Et en effet, ces critiques notamment se sont faites au nom de la misère dans laquelle il plongeait l’homme. Le désir serait ici, la marque de la misère de l’homme.
Cependant, le désir possède de très nombreux emplois qui lui donnent des sens différents.
Lorsqu’on demande si le désir est perçu comme une cause de la misère de l’homme , le mot peu être compris comme désignant la douleur du manque et la projection vers le future
un rapport au manque. Le désir est ce mouvement qui me porte vers un objet que j’imagine source de satisfaction ou pouvant constituer mon bonheur d’une manière ou d’une autre. Néanmoins, le désir ne se confond pas avec la volonté : vouloir ce n’est pas seulement désirer mais organiser les moyens en vue d’une fin poursuivie. Le désir n’est pas non plus le besoin. Le besoin est fondamentalement un manque matériel alors que le désir est déjà d’une certaine façon spirituel ou plus exactement d’ordre existentiel. Mais si le désir est la fois la marque de la misère, cela signifie-t-il qu’il faut faire une différence entre cette misère et le désir qui en serait son révélateur ? De plus, si le désir est à la fois manque et création, n’est-ce pas dire aussi que le désir est puissance positive donc la marque aussi de la grandeur de l’homme ? C’est à ce faisceau de questions que nous trouvons de façon sous-jacente dans le sujet : « le désir est-il la marque de la misère de l’homme ? » En ce sens, si le désir est synonyme de manque et de souffrance (1ère partie), il n’en reste pas moins que le désir est aussi une puissance positive qui manifeste la grandeur de l’homme et sa vie même (2nd partie) or face à ces deux conceptions du désir, acceptables et conflictuelles, sans