Le désir est-il l’essence de l’homme ?

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Le désir est-il l’essence de l’homme ?

Elaboration de la problématique : Avant toute chose, il faut rappeler une règle essentielle

à l’élaboration de toute problématique : dans un sujet, le concept secondaire est fondamental

pour comprendre la manière dont il faut aborder un sujet (et donc poser un problème, puis

construire un plan). Avoir des connaissances sur la notion se rapportant au programme est

certes important, mais pour maîtriser un sujet quelconque, pour en comprendre le sens, il faut

avant tout analyser le ou les termes que l’on rattache à cette notion.

Ici, plus que le désir, c’est la notion « d’essence de l’homme » dont il convenait de

comprendre la portée. C’est aussi, soit dit en passant, ce qui rendait le sujet assez ardu.

L’essence renvoie à ce qui constitue la propriété (ou l’ensemble de propriétés) permettant de

définir quelque chose ou quelqu’un, ce sans quoi cette chose ou cette personne ne pourraient

exister telles qu’elles existent. Donc se demander ce qu’est l’essence de l’homme, c’est se

demander ce qui fait qu’un homme est un homme, ce qui le caractérise de manière profonde.

Bien entendu, cette question devait être reliée au désir (on ne devait pas se demander

uniquement : « quelle est l’essence de l’homme ? »). Par conséquent, pour comprendre la

question, il fallait se demander, d’une part, pourquoi le désir pouvait-il être considéré (ou non)

comme l’essence de l’homme, d’autre part, ce qui pouvait être considéré comme l’essence de

l’homme en dehors du désir. Autrement dit, ce sujet portant au moins autant sur la nature de

l’être humain que sur le désir à proprement parler (finalement, le questionnement sur le désir

lui-même demeurait limité, bien que nécessaire).

Pourquoi le désir pourrait-il constituer l’essence de l’homme ? Il semble évident qu’il est

constitutif de l’homme, qu’on pourrait en fait rattacher un désir à pratiquement n’importe

quel activité humaine. Le

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