Le désir se définit comme une « tendance spontanée et consciente vers une fin connue ou imaginée », il est un ensemble de phénomènes organiques et psychologiques qui poussent l'homme à posséder un objet en vue d'en tirer plaisir. Cet objet peut être matériel ou non. Platon disait «Ce qu'on n'a pas, ce qu'on n'est pas, ce dont on manque, voilà l'objet du désir». Ainsi, l'objet du désir cherche toujours à être atteint, il est un but à part entière, avec l'obtention de cet objet, la personne éprouvera une satisfaction. Le désir est à distinguer du simple besoin, même si le désir et le besoin sont tous les deux manques d'un objet, d'une chose ; le besoin tend vers un objet vital ou nécessaire tandis que le désir pousse l'homme vers le superflu, voire même l'inutile. Or, si le désir n'est pas, qu'il est manque, il est travaillé dans l'imaginaire de chacun, les désirs sont subjectifs. Le désir peut donc vouloir signifier toutes choses, qu'elles soient ou non possibles à réaliser. Nous pouvons donc nous demander si le désir peut se satisfaire de la réalité, si l'homme ne peut désirer que la réalité ? Or, le désir est manque tandis que la réalité ne peut être autre que ce qu'elle est; il apparaît donc ici un paradoxe. Comment l'une pourrait atteindre satisfaction dans l'autre ?
Les mots désir et réalité s'opposent ; il semble donc aux premiers abords que le désir ne puisse pas se satisfaire de la réalité. Mais, en y regardant de plus près, on peut se demander s’il n'est pas possible d'avoir des désirs qui puissent se réaliser, qui soit réels et réalisable.

Du sens commun, les désirs ne semblent pas pouvoir se satisfaire de la réalité. En effet, le désir, comme défini dans l'introduction, est avant tout manque. En effet, étymologiquement, désir vient du latin desiderare de la racine « sidus » qui signifie astre avec le privatif « de » qui signifie l'absence. Or, si on définit le bonheur comme le manque de rien, le désir qui est manque, n'amène pas au bonheur, il