Commencez par vous demander pourquoi on vous pose la question afin de déterminer le problème du sujet. le désir est la recherche d’un objet que l’on imagine ou que l’on sait être source de satisfaction. Il est donc, semble-t-il, toujours accompagné de manque ou de privation. Nous désirons ce que nous ne possédons pas, ce que nous n’avons pas. En ce sens, désirer c’est être insatisfait. Celui qui serait satisfait entièrement ne désirerait rien puisqu’il ne manquerait de rien. Mieux encore, vous pouvez remarquer qu’à peine un désir satisfait, le désir change d’objet. Se déplaçant d’objet en objet, le désir semble illimité et condamné à l’insatisfaction radicale. En d’autres termes, le désir ne disparaît pas avec sa satisfaction. Dès lors, dire que l’homme est un être de désir reviendrait à dire qu’il est un être perpétuellement insatisfait. Ici, vous pouvez penser aux analyses de Platon dans le banquet lorsqu’il montre que le désir procède d’un manque radical. Platon retrace ainsi l’origine du désir à travers le récit de la naissance d’Eros, fils de pénia (pauvreté) et de Poros (richesses). Le désir est un entre deux, entre plénitude et dénuement. Vous pouvez également montrer en quoi le désir exprime la nostalgie d’un monde divin perdu. Vous pouvez également montrer en quoi le désir témoigne de notre inscription dans le temps. Désirer c’est viser ce qui est à venir. En d’autres termes, le désir témoigne de existence qui est toujours projet vers ce qui n’est pas encore. Ici, vous pouvez penser aux analyses de Sartre. Ces divers éléments tendent ainsi à nous montrer que le désir, à chaque fois, est synonyme d’insatisfaction. Cependant, une telle approche du désir n’est-elle pas partielle ? vous pouvez souligner que le désir est abordé dans une dimension négative. Or, le désir n’est-il que manque ? N’est-il pas aussi ce qui nous pousse à agir, n’est-il pas aussi ce qui est créateur et source de satisfaction ? ici, vous pouvez vous reporter aux analyses de Spinoza sur