Le famadiahana
Le famadihana se situe dans le prolongement de la vieille coutume des « doubles funérailles » très répandue avant l'époque moderne en Asie du Sud-Est. Cette coutume repose sur la croyance que les mânes des défunts ne rejoignent définitivement le monde des ancêtres qu'après la corruption complète du corps, au bout d'une longue période pouvant durer des années, et après l'accomplissement de cérémonies appropriées.
Cependant à Madagascar, cette réinhumation finit par devenir périodique, en général tous les sept ans, dans une grande festivité réunissant tous les membres du groupe. À cette occasion, les linceuls de soie recouvrant les restes mortuaires décomposés de plusieurs corps sont renouvelés.
Les différentes sortes
On connaît principalement trois sortes de cérémonies :
Le famadihana d'inauguration : quand une famille a construit un nouveau caveau familial, la croyance veut qu'on ne doit pas le laisser vide. En effet, les malgaches croient que la caveau avait le pouvoir de soustraire les hommes du monde des vivants pour celui des morts. On décide d'y placer généralement les ancêtres à l'origine de la lignée, enveloppés dans un linceul neuf, comme pour l'inaugurer.
Le famadihana de transfert : la cérémonie consiste à exhumer les restes du défunt, et à les transférer dans le caveau familial, enveloppés dans un linceul neuf. Ce cas ce présente dans